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    ابن ناصر بن شهرة والأغواط

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    تاريخ التسجيل : 31/12/1969

    ابن ناصر بن شهرة والأغواط Empty ابن ناصر بن شهرة والأغواط

    مُساهمة   الثلاثاء يناير 10, 2012 11:35 am



    BENACER BEN CHOHRA BEN FERHAT (1804-1884) LE RESISTANT EMERITE
    Membre de la tribu des Ouleds Aissa Ben Ali affiliée aux Maamra et El
    Hadjadj, qui sont eux-mêmes rattachées à la mythique tribu des Larbaas,
    Benacer Ben Chohra Ben Ferhat naquit en 1804 à Mekhareg. Très jeune il
    se distingua par des qualités de chef et de cavalier émérite, son
    courage et sa bravoure lui conférèrent auprès de ses pairs et même de
    ses ennemis le caractère et le Pedigree d’un très grand guerrier. Il
    débuta son combat en 1841 contre le colonisateur et fut arrêté à Mojbara
    dans la région de Médéa, où il sera emprisonné à la prison de Boghar
    qu'il quittera quelques jours plus tard après une évasion des plus
    spectaculaires le 05 septembre 1851 en éliminant et dépossédant de leurs
    armes plusieurs gardiens armés jusqu’aux dents. Il se maria une
    première fois avec la fille du Khalifa de Laghouat Bensalem Ahmed qui
    lui donna une fille dont il divorça rapidement pour deux raisons
    essentielles, la première en rapport avec le refus de cette dernière de
    l’accompagner dans les profondeurs du Sahara où il avait décidé d’aller
    faire la guerre aux Français après la prise de Laghouat le 4 décembre
    1852 et la seconde pour se démarquer définitivement d’un gendre devenu
    encombrant et qui avait de surcroit vendu son âme à l’ennemi en
    collaborant honteusement avec lui. De par les traditions nomades de sa
    tribu il avait très jeune appris à connaître les profondeurs et les
    méandres de la steppe et du Sahara, s’imprégnant de tous les repères y
    afférents à ces paysages sans limites qui lui serviront bien plus tard
    dans son périple guerrier contre l’occupant français, la solidarité des
    citadins et des tribus nomades étaient son crédo et cri de ralliement
    qu’il a su vaillement inculquer aux autochtones et ce, pour
    contrecarrer la main mise des français et leurs félons sur les richesses
    du pays. Il n’y a pas un coin de cet espace infini où il n’a pas engagé
    le combat contre l’armée française poussant maintes fois
    l’outrecuidance jusqu’à déshabiller les soldats français, leurs gradés
    et leurs supplétifs en les dépossédant de leurs armes. En 1851, lorsque
    les habitants de Laghouat conscients de l’imminence de l’assaut que
    l’ennemie s’apprêtait à lancer contre leur ville préparaient stoïquement
    et dans la sérénité la résistance, ils envoyèrent une délégation
    composée des sages de la ville solliciter de Benacer Ben Chohra fabuleux
    combattant et fin tacticien à la fois de venir organiser la bataille,
    ils le chargèrent pareillement de se mettre en contact avec Med Cherif
    Ben abdallâh pour qu’il vienne lui aussi apporter son aide et son
    expérience, ce dernier honoré par cette sollicitation accepta de
    rejoindre le valeureux Benacer Ben Chohra à qui il vouait une
    admiration sans bornes à Ksar El Hirane. Benacer Ben Chohra organisera
    en 1851, une autre rencontre à CHEBKA prés de Berriane entre Yahia
    Ben-Maamar BENSALEM l’autre héros méconnu et oublié de l’histoire et le
    Khalifa de Djelfa Cherif Ben Lahrèche qui sera désigné bien plus tard
    Agha des Ouleds Nails par le colonisateur en vue de coordonner la lutte
    Contre l’occupant , une entrevue qui capota par la faute du Cherif Ben
    Lahrèche qui ne daigna pas répondre à l’appel ni justifier toutefois son
    absence à une réunion des plus capitale. Le 31 juillet 1852 Benacer
    Ben Chohra s’attèlera à la fortification de Ksar El Hirane en prévision
    de l’imminence des combats cogitant sur les moyens appropriés pour la
    défense de la ville de Laghouat qui s’apprêtait à subir le plus grand
    assaut d’une armée constituée de plus de 8.000 soldats et de mercenaires
    surarmés soutenue dans sa sale besogne par des supplétifs algériens
    dirigés par Ben Hamza des Ouleds Sidi Cheikh. Benacer Ben Chohra
    s'acharnera comme à son habitude à défendre vaillamment la ville de
    Laghouat et ses Ksours mais l’utilisation à profusion par l’armée
    française de l’armement chimique et des lances flammes basculera dans
    l’horreur et le génocide l’issue d’un combat disproportionné en tout
    point de vue. Après la chute retentissante de Laghouat et le génocide
    perpétré contre ses habitants par la soldatesque française, Il
    rejoignit le chérif Mohamed Ben Abdallah à Rouissat (Ouargla) et agit en
    coordination avec lui pour unifier la Résistance avec comme devise «
    Il faut nous compter, nous grouper, pour agir mieux ensuite ». Le but
    suprême était la résistance à l’occupant qui a généré une union sacrée
    née spontanément de l’initiative des patriotes algériens sans pouvoir
    souvent définir la tribu, la tendance, desquels ils se réclamaient.
    Conscients de leur bravoure sans limite, ils unirent leurs forces contre
    l’occupation car ils ne pouvaient en l’état des choses accepter ni la
    capitulation ni la reddition. La Résistance sous sa houlette des années
    durant s’est renforcée au prix d’efforts considérables. Benacer Ben
    Chohra devient ainsi le Chef incontesté de la Résistance intérieure il
    se chargea de mettre sur pied une guérilla dont la mission nodale était :
    « Organiser la lutte contre les Français, leurs alliés et leurs
    complices, par tous les moyens et quel que soit le visage dont il se
    parait. » Il livrera plusieurs batailles oniriques à Nakoussa, Brezina
    et Rouissat où blessé il se fera soigné aux environs d’Oued Ghir. C’est
    lors de son séjour à Ouargla qu’il épousa Yakout la fille du Khalifa
    d’Ouargla (de Mekhadma) qui lui donnera deux fils Yahia et Mohamed. Son
    fils cadet Mohamed rentrera de Syrie où il avait suivi son père dans
    tous ses périples guerriers, pour combattre les colons aux cotés des
    Senouci à Tripoli, où il sera enterré en 1912. Après le décès de sa
    femme Yakout Benacer Ben Chohra épousera Zhour la sœur de Si Moulay
    Abdelkader Drissi qui lui donnera trois filles et deux garçons Yahia et
    Ferhat qui décédera à Laghouat après son retour de Syrie, il laissa une
    fille prénommée Zohra qui est la veuve de Hadj Kaddour Benlahbib décédé
    en 1970 quant à son autre fils Yahia il décédera à Laghouat lui aussi
    après son retour de Syrie. Benacer Ben Chohra le valeureux combattant
    méconnu puisqu’il n’a jamais eu les honneurs de la une des livres
    d’histoire est un génie militaire, astucieux en politique de plusieurs
    façons, qui a mené sans répit contre l’occupant français une résistance
    NON STOP de plus de 33 années faite de vie précaire et dangereuse mais
    avec une volonté de fer, animé par son amour de la Patrie et de la
    Liberté, pour atteindre l’objectif qu’il s’était fixé: Unir et engager
    dans le combat pour la Libération des forces de l’Algérie, toutes les
    forces de la Résistance intérieure et ce, Jusqu’à son exil forcé au
    Liban puis en Syrie où il rejoignit l’Emir Aek à qui il proposa de
    reprendre le combat pour libérer le pays du joug du colonisateur, mais
    ce dernier refusera la proposition de Benacer BEN Chohra alléguant avoir
    signé un traité avec les Français( sic) . Ensuite, Il se réfugia à
    TOZEUR et NAFTA dans le Djérid tunisien où il sera l’hôte du chef de la
    Zaouïa Rahmania qui accueillait tous les combattants et résistants
    algériens. A travers toute la Tunisie, où il noua des contacts avec des
    réfugiés algériens, avec lesquels il organisait des incursions en
    territoire algérien contre les tribus collaboratrices avec l’ennemi et
    les soldats français et leurs troupes qui furent harcelés et battues
    sans cesse. Ses actions soutenues par Med Boualeg Yakoubit et Aissa
    finirent par provoquer le courroux du Bey de Tunis qui ordonna à ses
    représentants d’arrêter ces deux dirigeants et mettre fin à leurs
    actions belliqueuses récurrentes qui pourraient le cas échéant attirer à
    son pays les foudres de guerre de l’armée française. Déçu par ce geste
    lâche et inapproprié Benacer Ben Chohra écrivit au Bey de Tunis une
    lettre très courroucée lui demandant d’accorder plus d’intérêts à la
    cause algérienne « nous sommes au service de Dieu et de son prophète
    Mohamed que le salut soit sur lui nous ne manquons pas d’honneur dans
    notre pays nous servons notre religion ce qui prouve que c’est bien la
    foi et le patriotisme sincère qui nous guident dans notre combat contre
    les oppresseurs ». Lorsque la résistance des Ouleds Sidi Cheikh fut
    déclenchée en 1864, Benacer Ben Chohra retourna en Algérie, entra à
    Ouargla, prit contact avec Si Laala et participa avec lui à de
    nombreuses batailles victorieuses, ils s’associèrent et se constituèrent
    une armée de 1.500 cavaliers qui accrocha pendant plusieurs jours
    l’armée Française dans la dure bataille de Taguine le 6 août. Les deux
    hommes déplacèrent leur armée qui comprenait les cavaliers des Ouleds
    Sidi Cheikh et les Larbaâs des Ouleds Aïssa au Sud de Brezina pour
    rencontrer Sidi El hadj Eddine de la Saoura pour faire jonction avec son
    détachement mais l’armée coloniale aidée par des supplétifs et des
    renégats algériens plus puissante en hommes et en armes les coupa de
    leurs arrières et de leurs bases d’approvisionnements. Et lorsqu’éclata
    la deuxième révolte des Ouleds Sidi Cheikh sous la conduite du Cheikh
    Bouamama, Benacer Ben Chohra faisant fi des risques encourus (sa tête
    était mise à prix) les rejoignit en passant au nez et à la barbes des
    soldats français auxquels il fera des misères en passant par Oued
    Zargoun, M’heyguen, Tadjrouna et Lalmaya. En 1865, il retourna à
    Ouargla en compagnie de Si Laala, se rendit à El Goléa et Ain Salah pour
    mobiliser les gens et étendit son action jusqu'à Aïn Madhi qui
    résistait toujours aux coups de butoir de l’armée coloniale

    Commentaire n°1 posté par Amine Lotfi aujourd'hui à 17h03



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